Autour de Romancero aux étoiles

Les contes qui m’ont le plus frappé, mes réserves.
Commençons par mes réserves d’abord : Le dit de Bouqui et de Malice. Que je trouve, par ailleurs, et narrativement parlant, d’une vivacité prenante, inimitable. Mais Pourquoi faire de Bouki un noir et de Malice un mulâtre ?
Voir pages 19 et 23 où l’auteur campe physiquement nos deux compères.
Voir également p.25 cette allusion de Bouki à sa couleur (…) Non, Maitre Malice, mes parents ont raison, vous n’êtes pas mon ami ! Vous n’estimez pas ma couleur ! On dit que les Malice n’ont jamais aimé les Bouqui. Bonsoir ! »
Et ce qui s’ensuit devient forcément équivoque, à double entente :
P 28…si les Malice sont orgueilleux, regardants, ombrageux et le plus souvent capons et lâches, ils ne sont pas souvent amoureux pour de bon…Enfin !
Car, entendons nous, s’ils tolèrent certaines retouches apportées aux actions dont ils sont les protagonistes bénévoles, les archétypes, sous peine de se révéler incontrôlables et dangereux pour leur adaptateurs, résistent difficilement à prendre forme humaine précise encore moins s’ils symbolisent, l’un, la sottise incommensurable et l’autre l’intelligence suprême.
Oui, Je suis catégorique là-dessus, cher, je ne vois vraiment pas ce que cela apporte au récit et à sa signification plénière. Pis, c’est même dangereux et hautement tendancieux.
Un couac incompréhensible, certes, mais somme toute pardonnable chez un écrivain de cette trempe.
Le conte qui m’a le plus frappé ? Romance du Petit-Viseur évidemment. Connaissant mes vues sur la disparition de notre grand bonhomme (qu’il n’est pas mort suite aux affrontements, lors de son débarquement mais qu’il a été froidement exécuté, disons-le tout net, avec ses compagnons au Fort-Dimanche, un jour d’avril 1961) cela n’a rien pour étonner. Car à mes yeux il ne laisse d’être curieusement prémonitoire.
Oui, voilà une recension de l’œuvre telle que je vous l’avais promise. J’ose croire que vous l’apprécierez. À très bientôt, cher ! Écrivez-moi !